Assassin’s Creed : l’ADN dans la peau
Comment vous parler d’Assassin’s Creed Brotherhood sans vous parler des précédents opus. C’est la question que je me suis posé quelques secondes avant de décider de faire un retour vers le passé et de parler des deux opus précédents, sortis sur consoles next gen, à savoir donc Assassin’s Creed et Assassin’s Creed II. Nous reviendrons, dans un prochain article sur sa suite Assassin’s Creed Brotherhood (qui n’est pas le III!!!). Let’s Go!
Assassin’s Creed
Sortie le 16 novembre 2007.
Héros : Altaïr Ibn La-Ahad.
Période : Croisades, 12e siècle.
Lieu : Terre Sainte (Israël, Palestine).
Villes : Masyaf, Damas, Jérusalem et Saint-Jean-d’Acre.
L’histoire générale: Vous incarnez ici, et durant tous les opus Desmond Miles, monsieur tout le monde de prime abord, si ce n’est qu’il est le descendant d’une lignée d’assassins. Pas de quoi faire un jeu vidéo me direz vous, sauf si on « offre » la possibilité à notre protagoniste de revivre les vies de ses aïeux. Ce que propose Abstergo, multinationale qui a inventé une machine capable, à partir de l’ADN du sujet, de replonger ce dernier dans la vie de ses ancêtres. Aussi capilotracté que cela puisse paraître, certains auront vu la référence à un chef d’oeuvre de la Science-Fiction concernant cette « mémoire génétique » (Dune d’Herbert). Le jeu débute dans les locaux d’Abstergo, où Desmond est retenu prisonnier. En effet, l’entreprise compte bien utiliser les « souvenirs » de Desmond pour trouver un artefact : l’Orbe d’Eden, qui aurait des pouvoirs divins (et aurait ouvert la Mer Rouge en deux, causé la guerre de Troie, et permis le Christ de changer l’eau en vin, rien que ça!). Cet orbe permet surtout de contrôler les esprits, et donc les hommes. Les desseins d’Astergo sont donc clairs : la domination à l’échelle mondiale.
Artefacts sent to the skies to control all nations
Cet opus vous place au coeur de la vie d’Altaïr, un Maître assassin, vivant en Terre Sainte durant la Troisième Croisade (en 1191 au début du jeu). Suite a un excès de confiance (ou/et d’orgueil), il se retrouve destitué de son titre et redevient un assassin lambda, devant éliminer 9 cibles pour regagner les honneurs de son chef : Al Mualim. Ces cibles sont des personnages (plus ou moins) influents dans les différentes villes à visiter. On découvre au fil de l’aventure qu’ils font tous partis de l’Ordre du Temple. On apprend également qu’Abstergo est, au delà d’une multinationale, la couverture « légale » des Templiers actuels (antagonistes des Assassins). Mais assez parlé de l’histoire, penchons nous sur le jeu!
To make us obey
Le premier choc que l’on a lorsque l’on découvre Assassin’s Creed est la beauté du jeu. L’esthétisme est très soigné, les décors extrêmement bien travaillés, la gestion de la foule incroyable. Une véritable claque vidéoludique en quelques frames en somme! Bien sûr je parle du moment où vous êtes Altaïr, et je n’évoquerai, pour mettre du sang à mon assassin, qu’un moment : votre premier saut de l’ange! Ce qui est d’autant plus surprenant dans cette nouvelle franchise d’Ubisoft, c’est l’aisance avec laquelle on déplace le personnage. On a l’impression qu’il peut tout faire (escalader les bâtiments, sauter d’une hauteur vertigineuse, courir de toit en toit) et surtout qu’on peut tout lui faire faire. Une inspiration puisée dans le Parkour, que l’on retrouve également dans des jeux comme Mirror’s Edge. Le gameplay facilite incontestablement l’immersion dans le jeu. En parlant de ça, il faut également savoir (pour ceux qui n’ont jamais joué à un AC) que c’est un open world, c’est à dire un monde ouvert : on fait (presque) ce qu’on veut et on va (presque) où l’on veut. Très loin de la linéarité de certains jeux de Square-Enix (pour ne pas le nommer :p).
Mais ce jeu ne vous propose pas simplement de contrôler un assassin qui doit accomplir son forfait, des sous-missions vous sont imposées afin de recueillir les informations indispensables à la localisation de vos cibles. Bien que ces dernières soient variées, le jeu s’avère un brin répétitif, et peut lasser à la longue, ce qui n’a pas été mon cas. Un point tout aussi important et propre à cet opus, le personnage possède un certain libre arbitre, qui se manifeste sous la forme de discussions qu’Altaïr partage avec ses victimes, une fois le coup fatal accordé. De ces échanges vont naître des questions qu’Altaïr va se poser (et nous aussi par la même occasion), remettant en question pas mal de choses (je n’en dirais pas plus). La trame de fond de cette série est judicieusement choisie : on a tous entendu parler des templiers (et des assassins) ce qui donne du crédit au jeu, sans pour autant tout savoir, accordant ainsi une liberté scénaristique.
A hidden crusade
Il y a bien sûr plusieurs éléments que je ne peux évoquer sans vous spoiler que ce soit sur AC ou ACII, notamment sur le rôle/importance de certains personnages et notamment du patient 16. Mais nous pourrons discuter de toutes les spéculations possibles et imaginables dans l’article consacré à Assassin’s Creed Brotherhood, et sur ce que nous proposera Assassin’s Creed Revelations (dont la sortie est prévue pour cette fin d’année).
Do not help them
Un avis contrasté avec le recul de ces quelques années qui nous séparent de la sortie de ce début de Saga, mais qui est un passage obligé aujourd’hui pour mieux apprécier et comprendre l’univers d’Assassin’s Creed, d’autant plus que le cliffhanger de fin nous laisse sur notre faim (et vous verrez que c’est une marque de fabrique des AC).
Assassin’s Creed II
Sortie le 20 Novembre 2009.
Héros : Ezio Auditore da Firenze.
Période : Renaissance, 15e siècle.
Lieu : Italie.
Villes : Florence, Monteriggioni, San Gimignano,Forlì, Venise et Rome.
They drained my soul and made it theirs
Le jeu débute à l’endroit même où le premier s’est arrêté : Desmond faisant face à des inscriptions écrites en lettres de sang, inscriptions qu’il peut voir grâce à sa vision d’aigle qu’il a acquis dans le « monde » réel (grâce à ses retours vers le passé). En retournant dans l’Animus, il assiste à la naissance d’Ezio Auditre da Firenze, que l’on jouera plus tard, puisque c’est le nouveau protagoniste de cet épisode. Petite scène de fuite, invasion des « templiers » oblige, on les retrouve dans un entrepôt où Lucy (déjà présente dans le 1er, et qui a aidé Desmond à s’échapper) lui fait un topo sur la situation actuelle. Elle lui fait part qu’il peut acquérir les connaissances et l’expérience de ses ancêtres grâce à l’Animus, et qu’il pourra ainsi aider à sauver le monde. Desmond accepte (comme c’est surprenant), et l’aventure peut à nouveau commencer.
I drain my body to show you where I saw it
I’ve entered the abyss and never returned
Très prochainement, la suite de ce dossier avec un article dédié à AC Brotherhood, enfin, si la sortie de Duke Nukem Forever dans quelques jours ne me prend pas trop de temps 😉
So Stay Tuned!